Je l'ai eu mon poisson d'Avril !!!
Hier soir, premier poiscail, j'étais assez loin de la mare aux canards et trainais mes grolles du coté de Boisserolles, Prissé, ces coins là. Il était à peu près entre 19 h 30 et 20 h 30.
Déjà ça, dans un fossé m'a intrigué.
Qu'est-ce qu'un oreiller vient foutre là, tout seul ? Bon, vous cassez pas la tête : l'enveloppe au moins va me servir une fois bien sèche de chiffon pour la bagnole. Ce ne sera pas perdu pour tout le monde. Hé oui mon prince : l'enveloppe est en coton.
Mais le vrai poisson d'avril, c'est à cause de lui, ou plus tôt du chauffard qui a tué ce hérisson, qu'on l'a eu. On s'est arrêtés pour le pousser sur le bas coté et faire une photo. Et c'est alors que j'ai aperçu quelque chose au mitan d'un pré, sur la gauche...
Et c'était ça. Mon poisson d'avril ! Parce qu'il faut savoir que c'était à trente mètres du bord du champ. Et ce qui m'étonne grandement dans cette histoire c'est que ça a l'air d'avoir été quitté à la diable. La deuxième chaussure est restée DANS la jambière gauche ! Avec sa chaussette. La ceinture est déjetée comme si on l'avait ôtée précipitamment. Bizarre non ? Il n'y a rien d'autre alentour et le pantalon ne contenait qu'un mouchoir à petits carreaux rouge en coton, un reste de paquet de feuilles à rouler OCB noir et un kit main libre pour téléphone portable (je n'arrive pas à lire la marque : trop petit pour mes yeux). Ça laisse une impression de malaise. Le futal n'a pas été quitté pour faire caca précipitamment : y'a pas de trace de déjection dans le pré (à moins que ce soit dissous : y'a un moment que c'est là visiblement). Et on peut s'interroger qu'un gars qui largue son benard et ses grolles au milieu d'un pré en terrain découvert. Il était visible d'au moins trois coté à plusieurs centaines de mètres alentour.
Pantalon et ceinture de marque CREEK. La ceinture est de bon cuir épais avec une forte boucle classique.
Les chaussures sont des Nike à lacets qui se lacent et pas seulement décoratifs comme ça arrive.
Le tout a l'air un peu usagé mais sans excès ; bien des "grunges" portent bien plus abîmé.
La taille fait penser à un jeune homme (ou JF à la rigueur) ado ou jeune adulte. Quelqu'un de pas très grand et assez fluet.
Une histoire de viol ? Mais pourquoi et comment s'être tiré sans son fûte après ? Et ses chaussures ?
Un bourdon ou une guêpe qui se serait glissé dans la jambière du pantalon ? Mais c'est pareil : comment a-t-il pu s'en aller cul nu ensuite en terrain découvert ?
Je penche pourtant pour cette solution. Sous toutes réserves.