Zones de rencontres = zones de conflits
Dans une zone de rencontre, les piétons peuvent circuler sur la chaussée et ont la priorité sur tous les véhicules à l'exception du tramway. Tous les véhicules peuvent y circuler, mais sans excéder la vitesse de 20 km/h. Nous dit le code...
Dans ce domaine comme dans le thème principal de ce blog, il y a la théorie, et puis la pratique. L'espace de chacun n'étant pas clairement délimité, les rencontres dangereuses et accidentogènes sont inévitables. Parce que c'est pas que vous imaginez que les véhicules respectent les 20 km/h ? Donc on est bien obligé de toute façon, en principe, de passer sur les trottoirs, parce qu'à tout moment des véhicules surgissent sans prévenir des rues adjacentes et mordent sur les zones de trottoir au même niveau de la chaussée. Si vous en trouvez une à moins de 50 km/h, vous me faites signe ! 20 km/h est compris comme la vitesse en dessous de laquelle il ne faut pas descendre. On court constament le risque de se faire renverser et sérieusement abîmer... Pour les handicapés et les personnes âgées c'est encore pire.
Les trottoirs sont devenus des parkings permanents.
Et ce matin je me suis même fait engueuler parce que je protestais que la zone piétonne était occupée. Oui, il s'agit bien de ce véhicule. Il y a quelques temps, en fouillant dans mon journal je retrouverais facilement, je me suis même fait klaxonner par un véhicule de la mairie (d'autres aussi, mais la mairie est sensée faire respecter la Loi).
Zone de rencontre = idée géniale pour imposer le tout bagnole, où le piéton n'a plus qu'à se faire tout petit.
De toute façon, même la Croix-Rouge s'y met, alors hein ?
J'ai des tas de photos éloquentes, et vu que chez nous, même pour aller à la messe on se gare où on veut, c'est-à-dire n'importe où de préférence ; témoin cette photo un dimanche matin parmi d'autres devant Notre Dame. Quand on sait que je connais plusieurs personnes accidentées sur des passages piétons censés être protégés ; y compris des morts ; on se doute que cette chébrantise ne va rien améliorer, d'ailleurs, c'est déjà fait ; le piéton n'a qu'à fermer sa gueule, la taille de la bagnole donne priorité sur tout et tous. "Quand se décidera-t-on à greffer un cerveau directement sur l'automobile ? Pour certains niortais et périphériques, ce serait l'idéal..." Ai-je écrit en com à la Nouvelle République le 2 Novembre 2011. Ils l'ont curieusement publié sous le pseudo "anonymous" ; comme si ils ne connaissaient pas mes pseudos habituels chez eux et comme si ils ne me connaissaient pas, eux qui ont absolument tenu à parler de ce blog. Les zones de rencontre, comme toutes les choses faites à moitié, ne sont que de gros foutoirs dangereux où la loi de la grosse cylindrée remplace celle du colt de l'ouest sauvage. Sauf que là, les cow-boys ont des winchester mais les indiens n'ont même pas le droit d'avoir un arc. Il faut qu'une zone soit piétonne ou automobile, pas les deux ; compter sur le civisme, c'est croire au père Noël et ce dernier n'est qu'une invention publicitaire des temps modernes ; même pas une légende, pas même un mythe : un rêve, une illusion.