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25 octobre 2013

Le chant du moustique sur les cendres

moustique

Nous sommes en octobre mais il y a encore des "cousins" ; je me demande un peu d'où leur vient ce nom parce qu'en matière de parentèle c'est plutôt éloigné non ? Ma route a croisée celle d'un moustique.Affalé sur un tas de papiers épars jonchant le macadam entre canettes demi-vides et crottes de molosses qui contribuent aux charmes inénarrables de notre cité. Remarquez on voit encore ici et là errer tout affolé un papillon, pourquoi pas un malheureux moustique ? Malheureux parce que depuis que nous avons inventé les poisons industriels qu'est-ce qu'on leur a pas foutu dans la tronche les pauvres ! Y'en a qui continuent d'ailleurs ; mes voisins de l'angle de la rue par exemple, qui ont déversé des litres de désherbant sur la voie publique laissant le soin à la pluie de balayer les plantes empoisonnées. Ils doivent tout autant consommer des insecticides. Eux de toute façon, du moment qu'ils ont leur barbecue et leur piscine, y'en a que pour eux, l'avenir collectif rien à foutre. Le problème de l'empoisonnement de la Terre c'est que comme le montre le moustique : la nature résiste ! Les espèces qui s'éteignent, que nous éliminons, sont des espèces "nobles" pour lesquelles nous nourrissions une certaine fascination/admiration : baleines, singes, gazelles, rhinocéros, panthère des neiges... Ce qu'il était coutume de qualifier de "nuisible" et dangereux, voire de "vermine", s'adapte, survit et même se multiplie au grès des cloaques que nous entretenons. La mondialisation des transports aidant à l'import et l’acclimatation d'espèces de substitution quand une des nôtres périclite. C'est le cas de la coccinelle asiatique, par exemple ; tenue pour sympathique elle ; dont un imbécile rendait responsable les "écologistes" l'autre jour sur Tweeter alors que tout le monde sait que c'est une ineptie de l'INRA (et d'autres responsables myopes)  qui s'est laissée piéger par des idées venues de Chine où là-bas on utilisait cette espèce au lieu de se tourner vers nos variétés indigènes.

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 Le cas de la coccinelle asiatique est à l'imitation d'un nombre considérables d'espèces invasives parce qu'elles n'ont pas migré naturellement avec un environnement adapté ; les migrations spontanées réussies se font généralement au cours d'une évolution d'ensemble, avec le biotope global. Ainsi le renne qui peuplait les plaines de Seine et Marne (gibier de nos ancêtres comme en témoigne le site de Pincevent) ont-ils migré avec les toundras, leur milieu naturel, vers des zones plus septentrionales au fil de l'évolution climatique. Une espèce déplacée n'a pas le même impact en ce qu'elle tombe sur un milieu auquel elle est peut-être à la noce mais qui lui n'est pas du tout préparé à la recevoir. Nous avons commis d'autres bêtises du genre. Le garenne australien par exemple (voir lien intégré)... Ce qui nous valut la myxomatose en retour de bâton, aujourd'hui mondialisée, et bien d'autres ennuis encore actuels.

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Les espèces insignifiantes voyagent parfois avec la volonté humaine, mais aussi involontairement, à travers nos multiples transports internationaux. Tout particulièrement les transports alimentaires et... les transports de déchets, hé oui. Les petites bestioles, et tout particulièrement les petites bestioles chiantes, adorent nos déchets. On y est confortable, au chaud, et pas dérangé. C'est comme ça qu'on se retrouve avec toutes sortes de joyeusetés... Moustiques porteurs de maladies inhabituelles, vers tueurs de lombrics ; ce qui arrangera bien Monsanto et ses confrères, eux qui veulent asservir, ou tuer, le jardinage amateur en sus des cultures professionnelles ; ou araignées venimeuses...

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Et laisser trainer nos déchets n'importe où, comme le font trop d'entre nous, est le meilleur moyen d'aider au développement de maladies incontrôlables à terme à la manière des épidémies médiévales et plus encore de la Renaissance. En ce temps là nos villes étaient de vrai cloaques. Je ne rendrai jamais assez hommage au préfet Poubelle qui réinventa le ramassage des ordures. Le tri, introduit récemment à l'échelle de l'ère industrielle après avoir oublié l'économie, le réemploi et la consigne (surtout en France) a pour mérite de séparer les matières putrescibles de celles recyclables comme le verre ou le métal. Malheureusement c'est surtout une affaire de gros sous plus qu'une volonté écologique. J'en veux pour preuve que nos déchets sont soumis aux mêmes règles de marché que les autres marchandises, avec ceci que, marché subventionné avec nos impôts, les flux sont toujours lucratifs pour les spéculateurs. On ferme des usines de recyclages de papier chez nous ; ce qui aurait le mérite de la proximité et d'économiser le bilan carbone ; pour les exporter à l'étranger. C'est même pour cela que je trouve la "Taxe carbone" inepte ! Ce n'est pas à coups de taxes qu'on fait de l'écologie ! Le bilan carbone ne peut se réduire qu'en réduisant ces millions de tonnes de transferts de fret inutile. Il ne s'agit pas là de consommables non disponibles dans telle ou telle contrées, mais bien d'ordures que chacun produit. Ce n'est pas une raison pour ne pas participer au recyclage : cela a au moins le mérite d'économiser certains matériaux. Par exemple le verre recyclé contribue à économiser le sable en voie d'épuisement total. Le plastique économise un peu de pétrole. Le métal, là c'est sans doute ce que nous avons le plus à craindre avec le sable ! Lui ne se renouvelle pas du tout, et il n'est pas possible de le produire à partir d'autre chose au contraire des matières synthétiques. Nous aurons encore longtemps besoin de métal quand on voit à quel rythme vous consommez l'acier et l'aluminium, mais aussi l'or et le cuivre, le nickel, le tungstène, dont nos nouvelles technologies à obsolescence sans cesse plus grande et rapprochée sont gourmandes. Quand je m'insurge ici contre vos dégueulasseries, ce n'est pas par "poésie" ; contrairement à ce que rêvent maint de mes lecteurs ; mais parce que je suis soucieux de l'avenir de la Terre et de l'humanité qui y est attachée. D'ailleurs la "poésie" n'est devenu rêve sans queue ni tête qu'à l'ère moderne et récente. Initialement c'était un moyen mnémotechnique des textes initiatiques et sacrés constituant la base culturelle des guides, prêtres et shamanes des anciennes civilisations.
D'un point de vue pragmatique, certes, j'aimerai vivre dans une ville bien plus respectée et belle, et aussi que la campagne alentour me soit agréable et que j'ai plaisir à y convier des visiteurs extérieurs ; mais je ne suis pas nombriliste et regarde bien au delà de ma petite bulle. Ceci d'autant que cette bulle, elle va crever un de ces quatre matins pas si loin et entrainera avec elle cette enveloppe provisoire vers son destin inéluctable...

« Souviens-toi, homme, que tu es poussière, et que tu redeviendras poussière. »
[Genèse II, v.19]

Les civilisations aussi sont promises à la cendre ; avez vous vraiment envie, en dépit de son état de décadence, de précipiter sa fin ? Continuez comme vous faites ! Le moustique affalé sur les cendres de l’héritière des cités maudites chantera la mémoire du cochon l'omnivore poubelle.

 

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