Le jardin empoisonné
C'est d'autre chose que je voulais parler aujourd'hui, et puis non, je crois que c'est là qu'il faut jeter mon regard incisif. C'est un charmant jardin d'enfants comme de nos jours il en existe tant. Un nid douillet pour amuser les choupinets. Un machin très perfectionné avec de la mousse au sol pour éviter de se cogner. Je me dis qu'on prends bien soin de nos petits aujourd'hui. Quand je pense à mes premières années à moitié à quatre pattes, ou un peu plus tard, le nombre de fois où je me suis esquinté ! Combien de fois a-t-il fallu sortir des cailloux à la pince à épiler de mes genoux blessés ? Ou ma tête même ? Je me suis déchiré aux pierres et aux barbelés... Si je vous disais que je porte encore des cicatrices de ce temps là ? Vous dire si c'était profond et méchant. On prends bien soin de nos poussins... Enfin, c'est pas le cas de tout le monde.
Déjà ça c'est vachement sympa
Ça aussi c'est d'autant plus sympa qu'il y a des poubelles à l'intérieur de l'espace de jeu et pléthore alentour. Je vous en montre une il y en avait dix. Les ouvriers municipaux n'étaient pas encore passés, il était tôt, mais j'ai enlevé ce que j'ai vu suite à l'évènement qui va suivre et qui m'a engagé à poursuivre mais qui chronologiquement précède cette photo.
Voilà, c'est ça que j'ai aperçu de loin et qui m'avait intrigué et engagé à rentrer. Je ne voyais pas ce que c'était précisément. J'ai été outré. Vous faites ce que vous voulez où vous voulez, c'est même encouragé. Mais il y a des limites à la décence et à au manque d'hygiène. Je n'ai pas décoléré pendant des heures. Dieu merci j'avais des gants jetables sur moi et des poches. C'est même pour ne pas gaspiller un gant que j'ai ramassé le reste, autant qu'il serve. J'aime mieux vous dire que fallait pas me chercher après ça... Y'a un cradoc qui l'a appris un peu plus tard... J'ai déjà sommairement évoqué deux fois au moins les capotes relativement au fait qu'elles posent le même problème que les poches ou les ballons ; sujet à propos duquel circule ces temps ci une pétition d'ailleurs. Mais je n'avais jamais évoqué la chose sous son aspect sanitaire qui m'a pourtant préoccupé il y a un peu plus d'une vingtaine d'années où je connaissais un jardin d'enfant bien moins élaboré que celui-là où on en trouvait une bonne dizaine tous les matins. Non, ce n'était pas à Niort, ni même en Poitou-Charente. Du coté du bois de la tranchée, ou c'est plein de détritus et décharges, on sait que vous en jonchez les sous bois et agressez ceux qui auraient le malheur d'aprocher, c'est pas correct mais au moins on ne risque pas d'y voir des petits enfants. Mais ici ! Faut pas déconner ! Puissiez vous crever de la chtouille, ça vous apprendra à vivre. Parce que y'a pas que le sida hein ? Y'a tous les microbes que ça traîne dessus et qui ne sont pas nécessairement classés "MST". Vous n'avez même pas conscience de cela. L'extrème inverse avec l'exagération de Portland qui a préféré gaspiller des millions de litres d'eau potable au lieu de la réinjecter en amont dans le circuit de filtrage. Sur ce tapis de mousse où tout stagne en l'absence de pluie qui va éviter qu'un enfant fragile chope une vacherie ? Les enfants d'aujourd'hui, les petits surtout, ne sont pas aguerris aux risques que je côtoyais et auxquels j'ai survécu comme mes ancêtres. Moi c'était erichia coli matin midi et soir, sans compter des tas d'autres bébêtes pas fréquentables. Mon "jardin d'enfant" C'était la cour caillouteuse même là où il y avait de l'herbe et les bouses de vache qui tentaient en séchant de ne pas trop masquer les émanations des fleurs. Je me faisais des avions avec trois bouts de bastaings et quatre bouts de planches vermoulues. Mais cette ère est révolue et les enfants sont aujourd'hui bien plus vulnérables. D'ailleurs vous remarquerez que j'ai tout de même failli crever deux ou trois fois d'avoir trituré des machins pas nets comme des boites rouillées par exemple. Je suis écœuré ce soir.