Loufoqueries de trottoirs
Mes maraudes mènent à tout et n'importe quoi... La photo est mauvaise parce que comme le savent les copains mon gros appareil est cassé et le petit son flash est mort... Alors faire une photo pareille dans un recoin sombre c'est tout un art ! Il était cinq plombes du mat' ce 14 août quand je suis tombé sur ce machin : tout un ensemble anonyme de connexion internet. L'ont-ils acheté ou loué ? Aucune indication, je n'ai pas examiné les papiers dans les boites. J'en ai marre des conneries des niortais, par dessus la tête ! J'ai embarqué le matos et l'ai restitué au fournisseur d'accès quelques heures plus tard (1o h 30 très précisément). Ils se démerdent ! Je n'en suis pas à ma première box en plus, en dix piges ici j'ai du en restituer cinq ou six à divers opérateurs et balancé une en déchetterie parce que j'avais pu établir que le mec était proprio de son matos et qu'il n'avais pas réglé sa facture de connexion... Notez qu'à la boutique ils étaient très contents et m'ont chaleureusement remercié. Enfin bon, c'est ça mon quotidien. Le nombre de conneries que je répare c'est pas croyable... Faut avoir un petit grain tout de même pour balancer son matos de connexion dans la nature (c'est arrivé) ou sur la grille d'aération des sous-sol d'une banque comme ici. Ca s'ajoute au petit matos électrique dont je mets en moyenne un cabas par mois à la benne... et j'me foule pas hein ? Mais quand j'ai le malheur de mettre en ordre et laisser, quoi que ce soit, je le retrouve éparpillé, en miettes, et pas que le matos électrique. Parfois ça se promène aussi...
Tenez ce coussin de je ne sais quoi là ; un mois qu'il se ballade... Tout seul ? Je l'ai trouvé une première fois à coté d'une rangée de poubelles jamais rentrées contrairement à la réglementation locale ; mais puisqu'ils sont tolérés c'est pas à moi à m'en mêler... Il arrive aussi que des poubelles se promènent d'ailleurs et quelques minutes avant la première photo j'en ai même trouvé une au mitan de la chaussée et je l'ai dégagée, elle gênait le passage d'une voiture conduite par une jeune femme partant au travail qui n'osait pas descendre... Mais revenons à notre coussin. Il a commencé par changer de coté de la rangée de poubelles, puis il a fait quelques mètres et enfin changé de coté de rue et parcouru quelques dizaines de mètres. Je le laisse, je veux voir jusqu'où il ira, au fond c'est marrant.
Il y a en revanche des ordures qui s'incrustent au point qu'elles en devienent, comme le suggérait le chroniqueur de la Nouvelle République il y a quelques temps, des monuments historiques. Témoin cette épave à Leclerc centre (le petit Leclerc) : la voiture rouge... Vous voyez la date de la photo ? C'est au moins deux mois après l'arrivée de la bagnole... Elle y est encore à ce jour ! Ce n'est pas la faute à Leclerc... J'en ai discuté avec le personnel et tout particulièrement avec un vigile avec qui je suis en très bons rapports... Il leur faut réclamer dix fois l'évacuation pour qu'elle se fasse, et ils l'obtiennent quand ce n'est plus qu'une ruine. Non, elle ne sert pas de refuge à un SDF... J'y suis allé deux ou trois fois de nuit, pour voir, par curiosité.
Mais dans une ville où, hors du centre désormais entretenu avec diligence ; et beaucoup de peine m'a dit l'autre matin (6h à la Brèche) un agent de nettoyage qui râlait plus que moi encore après les dégueulasses ; certains trottoirs arrivent à ressembler à ça de manière quasi-permanente, faut s'étonner de rien. Théo s'étonnait d'avoir trouvé des rats morts rue de la Boule D'or ; le pauvre, s'il savait combien j'en ai ramassé pour pas qu'ils soient trituré par les enfants ou gobé par un animal ! Ces deux là je n'ai pas eu l'occasion de passer dans cette rue... J'suis pas missionné non plus hein ? Les gens sont sensés nettoyer devant leur porte... On voit ce que ça donne ! Ils n'ont pas compris que les ordures attirent les rats... ils prolifèrent et après on dératise, on dératise... Alors trouver des rats morts, quoi de plus naturel ? Certainement plus en tous cas qu'une livebox sur une bouche d'aération un jeudi matin à l'aube.