Les charmes printaniers...

Autrefois, que ce soit des meules ou des bottes, on savait conserver la paille et le foin, même à l'air libre et aux intempéries, sans que ce ne soit mouillé, et terni, autrement que superficiellement. Je sais de quoi je parle : j'ai pratiqué. Aujourd'hui on emmaillote avec du plastique imputrescible, comme un vulgaire ensilage. J'avais toujours appris qu'il faut que ça respire l'herbe sèche, sous peine de fermentation, enfin passons... C'est le prétendu progrès...

Ca fini comme ça : petit tas mêlé à la terre, déchiqueté par les intempéries, emporté par lambeaux au grès du vent  et des ruissellement, bouffé par la faune, y compris ce "gibier" si cher aux paysans chasseurs et proches de ce CPNT sarkozyste qui estime que l'écologie ça suffit sans se rendre compte que c'est de l'équilibre des biotopes que dépends la survie des animaux qu'ils tiennent tant à abattre...

Ca fini comme ça : incrusté dans le sol, piétiné par les lourds tracteurs dont les conducteurs se moquent éperdûment.

Plus loin, dans le même coin, un agrainoir à cibles vivantes, tellement habituées à l'odeur de l'homme qui les a élevées et nourries qu'il ne doit pas être bien difficile de les approcher et les tuer. Mon grand père m'expliquait, lui grand chasseur devant l'Eternel, que c'était autrefois une ruse de braco... Comme par hasard... La tache rouge en avant-plan ?

Emballage de Coca, laissé là par un amateur de nature je présume... Ou le paysan du coin ? C'est que je n'ai pas trouvé que ça vous imaginez bien...

En v'la justement une de canette de Coca, trouvée sur place.... 

De toute façon, rien qu'à cet endroit, j'ai rempli le sac Leclerc là, lui aussi ramassé sur place d'ailleurs... Et je n'ai pas pris les bâches dont je parlais au début, non plus que toutes les bouteilles... (Quelques unes seulement) C'est que j'avais un autre cabas plein d'ailleurs. Tous les emballages recyclables (canettes, bouteilles) ont été déposés dans des containers publics de tri sélectif de la commune concernée, le reste est dans un sac poubelle que je garocherais dans la mienne à l'occasion, un jour où j'aurais de la place... Ca ne pue pas, ça peut attendre. Enfin vous voyez, malgré l'état déplorable de mes articulations, et de ma boite de vitesse (celle de la bagnole) que j'ai pas les moyens de rafistoler dans l'immédiat, ben j'ai fait mon petit ménage de printemps, tout seul comme un grand. Le jour où je verrai les chasseurs faire ça, à fortiori sur leurs brisées comme ici, je changerai peut-être de ton à leur égard. Pour le moment je n'y vois qu'une bande de gros dégueulasses, comme les autres, ni plus, ni moins.