Humeur noire
Honni soit qui mâle (1) y pense car il s'essuie comme Rodin avec des cartes du destin du dernier roi maudit. Un promoteur de marque de shampoing grand pourvoyeur de plantation de pseudo forêts d'alignement OGM ; l'antithèse de la biodiversité ; a réussi à se faire embaucher comme sinistre de l'écologie sous la direction attentive d'un contempteur d'Areva et tout le monde est content, y compris les écolos estampillés, toujours aussi naïfs.
Et tandis que défèque le panseur (2) « Niort ville propre » cultive l'art de dégoûter ma petite nature. Un voyage dans les cagoinsses publiques à sept plombes du mat en est déjà un aperçu. On se lave les pognes où, là ? De toute façon y'a pas de savon, et j'irais utiliser le mien (j'en ai, oui) ailleurs...
Le patron du « Parvis » (3) m'a assuré de son mépris et je le lui rends bien. C'est une autre histoire que je raconterais un de ces quatre si je crève pas avant ; ce qui me ferait des vacances ; mais dores et déjà, il risque de découvrir que froisser un sorcier ça porte la poisse... Et y'a ni empruntes, ni ADN, ni lien de complicité possible...
Niort est, et reste une ville de merde. Je vais y crever et ça me fait chier. Ça se prends pour le nombril du monde, ça vous juge à l'apparence, toujours à m'agresser sur mon apparence ; ça se croit toujours mieux que n'importe qui, mais faut voir à quoi ça ressemble en réalité ! Pas un pas sans trouver une merde ! Pas dix sans un gaspillage ! J'ai encore collé des demi-sandwiches aux déchets verts ce matin ! Évidemment ramassés dans la rue à traîner.
Des boîtes à livres avaient été installées il n'y a pas plus de deux mois je crois ; déjà serrures bousillées et portes qui ne ferment plus sur une partie d'entre elles. J'ai sauvé deux beaux bouquins de la pluie ce matin. Mais ça m'emmerde ! Des bouquins j'en ai des milliers ! J'avais entrepris de leur refiler ce que je ne veux plus voir... Je fais comment maintenant ? J'y ai même ôté des ordures de leurs boîtes ! A qui je vais pouvoir filer mes livres ?
Il fut un temps, en mémoire d'Histoire, où de légendes, où les chevaliers combattaient les dragons ; les bergères sacraient les rois et contraignaient les Bretons au Brexit avant la lettre... Les Jeanne d'aujourd'hui sont des gros Jean avec l'amère impression de combattre des moulins à vent à l'ombre des fantômes du passé.
(1) Non, il n'y a pas de faute à « Mâle » : je joue avec les mots, comme jongle avec les maux... Pigé ?
(2) Même topo que (1)
(3) Non j'ai pas foutu les ripatons dans son boui boui. Même pour dix mille balles je le ferais pas ! Tant qu'à poser son cul à une terrasse, y'a le bar du marché, à côté, qui, sans être hyper-folichon en raison de certains clients, est tout de même plus sympa ! Et y'a beaucoup mieux rue du Rabot ou Sainte Marthe...