J'ai rêvé d'un autre monde ; d'une autre Terre
J'ai rêvé d'un autre monde ; d'une autre Terre ; ou à défaut, à minima d'une autre France. Ça n'arrivera pas. Avec ce qui se goupille aux élections ; ce grand jeu d'illusion où on vous fait croire que c'est vous qui avez nommés les valets des puissants qui mènent la danse ; j'en touche un mot dans mes derniers post sur Crobadures ; ça n'arrivera pas.
Vous êtes complices ; même ceux qui ne le veulent pas. Je le suis de force à mon corps défendant. La différence avec beaucoup, j'en suis conscient. Mon dernier papier, sur un agneau sacrifié sur l'autel du gaspillage avait un volet caché ; articulation du gaspillage ordinaire, quotidien, qui contribue au massacre général.
Massacre de l'énergie, de l'eau, du travail ; utilisés en vain. Pas assez qu'on soit d'abord des tuyaux à merde. On passe des plombes à faire des belles choses, tout particulièrement la nourriture. On fait un beau gâteau, un plat sublime, on y passe des heures, et en rien de temps c'est bouffé, digéré, et éjecté et ça ne ressemble plus à rien. Déjections chargées de tous les sous-produits industriels qui empoisonnent la nature. Et on continue d'exploiter à outrance, détruire, parce que l'humanité atteint des proportions phénoménales. Nous sommes trop nombreux... Il en résulte une concurrence féroce pour arracher à la planète les dernières entrailles avant épuisement. Pourquoi alors gaspiller ? C'est tous les jours que je vois, récupère ou délaisse, recycle, de la nourriture et des objets que vous avez gaspillé. ET je m'en tiens à ce qui déborde, à ce qui traîne au sol...
Tenez, cet exemple par exemple... C'était le jour de l'agneau. Mais c'est l'oeuvre d'un des spécialistes de la ville. Depuis qu'il a découvert que je récupère le vieux pain pour les animaux de copains, il a changé de coin. Un recoin près du Temple qui est régulièrement changé en dépotoir. Où les poubelles stationnent en permanence. Quel respect pour le patrimoine par ailleurs.
Une autre vacherie ; tenez vous bien : c'était dans une de ces poubelles de ville constituée d'un sac transparent et d'un arceau métallique. Le sac avait été changé au plus tard la veille, puisque je l'avais fini de remplir de merdes à traîner et là il ne contenait qu'un carton de pack de bière et une bouteille de Yop vide plus deux ou trois papiers. Inutile de dire que je me suis servi ; le contenant étant propre, et ça se lave les asperges. Moi qui pensais ne pas en manger cette année, je suis content pour nous, mais franchement écoeuré... Il y a ça et tous les autres jours.
Le premier est mangé depuis longtemps et j'en suis pas mort. Soi dit en passant j'aurai jamais acheté ça ! Les sandwiches en plastique c'est dégueu, mais en prime, ceux d'Intermarché ce sont les pires. C'est le cas là. Pis le reste, ça traînait comme le pain sec tout à l'heure, dans des cabas en vrac... Y'a même un stylo... En fait j'en ai fait deux le même jour (les deux premières photo et la troisième c'est pas le même jour). Oui mes chéri(e)s, rien n'est périmé ! Ce ne sont que quelques exemples dérisoires au regard de ce que je trouve ; et cela même est dérisoire au regard de la réalité... Il y a aussi tout le reste...
Tenez, la paire de grolles, là, elle est mettable, facilement nettoyable. Les deux photos dessous, c'est le même sac à deux stades de fouille. Les biftons, c'est des jouets, mais... Le lardfeuille, y'avait de la ferraille De la vraie monnaie, oui ! Ce n'est pas la première fois ! J'ai retrouvé dedans des cartes périmées (bancaire, magasin...). Du coup j'ai fouiné un peu. Je joue à Sherlock dans ces cas là... Dépôt sauvage suite à un déménagement... Fait commun... Le pire c'est que je n'ai pris que ce qui était par terre. La poubelle à côté dégueulait, mais je n'ai pas eu la force de retourner pour voir avant le ramassage 6 h plus tard. C'est un peu con, parce que les éboueurs ne prennent pas par terre. Mais j'ai une règle : priorité à ce qui dégueulasse la rue. Je suis écolo avant d'être biffin, et, quand c'est utilisable, j'aurais tord de ne pas voir ce qui peut l'être. Ce sont autant de choses qui retrouvent une vie qu'elles n'auraient jamais dû quitter. Juste quelques exemples pour illustrer ma pensée...
Nous n'avons que le pouvoir d'une voix sur les élections ; donc une impuissance totale en réalité ; un pouvoir dérisoire. Par contre nous avons le pouvoir de gérer nos vies, notre consommation. De cela nous devons nous en saisir, chacun ; par effet boule de neige d'accumulation collective de nos actes individuels, on changera la manière de gérer la société par rétro-action des distributeurs qui seront bien obligé de vous fournir ce que vous rechercherez. L'effet papillon, vous connaissez ?