De la purée et de la soupe...

Une jolie déco ce samedi aux abords du marché. Dommage pour les ballons qui finiront à la dérive et participeront de la destruction massive de la planète comme je l'ai déjà maintes fois souligné. Tout de même c'est agréable à l'oeil, même si on aurait pu se passer de ballons. Je ne soulignerais jamais assez les méfaits du plastique à la dérive ; les ballons valent bien les poches dans ce domaine. Cette jolie présentation s'inscrit dans le cadre d'une opération des halles de Niort : "Jardins d'Hiver" où paysagistes, horticuleurs, pépiniéristes, artisants d'art, fleuristes faisaient valoir leurs savoirs faire et métiers.

Le stand de la jeune chambre économique offrait de la purée de potimarron, gratos oui. J'ai eu droit à une portion et je dois vous dire que c'était extra supérieurement bon. Bien supérieur à ce que je sais faire et au moins égal à ce que fait ma chérie. Vous voyez ? Quand des niortais font pas de conneries je sais le dire.

La voilà ma portion. A coté un grand verre d'eau qu'ils ont eu la gentillesse de me donner parce que j'étais désséché. Comme quoi c'étaient des braves gens. Ce petit en-cas bienvenu m'a permis de tenir jusqu'au soir, hé oui ! Faut vous dire qu'une heure plus tôt j'étais très mal coté tripes. Au point de crier de douleur dans la rue, ce qui a ému quelques bonnes âmes. Ma chérie m'a soutenu jusqu'aux toilettes, ma canne n'y suffisant pas et j'ai réussi à faire le nécessaire pour me calmer et me vider ; j'ai généralement ce qu'il faut avec moi. Seulement après j'étais ko, en laine. Vaseux. La découverte de ce stand m'a bien rendu service et j'ai pu ainsi poursuivre ma virée avec ma moitié.

Le but de cette bonne purée c'était de montrer aux gens, comme moi avec mes pommes, qu'on peut faire de la très bonne nourriture avec des légumes abîmés plutôt que de les jeter. Soi-dit en passant, on a utilisé bien plus abîmé nous, et avec succés. Mais faut pas rebuter le péteux. Ce n'est pas la première fois qu'il y a une opération semblable dans la ville, avec d'autres acteurs, mais c'est la première fois que je participe en tant que gourmand. Une manière de lutter contre le gaspillage.

Je mets ce qui précède en regard de cette photo prise quelques jours avant à quelques dizaines de mètre du Secours Populaire à peine. De quoi me faire hurler de rage ! Parce que ça en vient du Secours en question (tampon fait foi), et ce n'est pas périmé, pas même en limite de date (mai 2014).  La bouteille je suis persuadé que quelqu'un a enlevé le bouchon exprès, pour pas que ce soit récupéré. Le pire est que j'en ai des bouchons comme ça, mais à la maison. Désemparé et parce que je ne voyais pas quoi faire, j'ai posé la bouteille sur l'appui d'une fenêtre d'un bâtiment public désaffecté. Quelques heures plus tard ça n'y était plus. Quelqu'un a peut-être pu l'emporter sans le renverser ? Moi j'habite vraiment trop loin de là. Oui parce que le jus de légume, une fois bouilli, il aurait pu participer d'une soupe à l'avoine par exemple... La boite je l'ai faite mienne. Basta ! Avec trois patates dedans ou un peu de riz, ça fera quelque chose de commestible. D'ailleurs j'ai aussi trouvé une patate le même jour. Pas bon pour mon régime tout ça mais j'suis tellement dans la merde que de toute façon faudra bien faire avec et prendre le risque de crever en voulant survivre hein ? Je voulais juste souligner que le gaspillage est dans les moeurs même des plus démunis et qu'il y a du boulot pour le combattre !

Pour en revenir à samedi, la ballade s'est poursuivie guidée par mon innénarrable intuition qui nous a fait passer par là, ce qui est un sacré détour pour rentrer chez nous à partir des Halles en conviendront les niortais puisque c'est là près du pont Main alors que nous crèchons plutôt côté quartier Saint Jean... Ca fout quoi là cette boite quasi pleine ? Vous voyez ce que c'est ?

Figues sèches fabrication turque. La date est proche, mais franchement, ça se conserve bien au delà... et ça se donne si on n'aime pas. Des figues sèchées par mon grand père (dcd 1981) j'en ai mangé y'a une dizaine d'années, ça m'a pas tué. Je pourrais vous aligner un tas de choses comme ça.

Le même jour en voulant jeter une saloperie dans une poubelle, voilà ce que j'ai trouvé. Il n'aurait pas été là j'en faisais de la soupe moi, ou du pain perdu ; j'ai une recette pour diabétique, et oui !

J'ai quand même pris, juste pour vous montrer ce que c'est exactement ; photo prise dans mon débaras, au mitan d'un tas d'autres trucs de récup. En fait je l'ai filé à une zone qui a été tout content de l'avoir pour ses chiens. Il sait d'où ça vient, y'a pas de lézard ("quand j'tombe dessus j'vais pas m'gêner hein ?" qu'il m'a dit). Comme quoi hein ? Mais vous n'avez toujours pas pigé qu'une balle plus une balle ça fait deux balles et qu'ajouter à deux autres ça fait quatre et que si c'est chaque jour, à la fin du mois ça fait 120 €... Le prix d'un sacré gueuleton au resto ! Ou n'importe quoi d'autre. Ce sont vos picaillons et je m'en branle, mais ça contribue à la destruction de la planète, et donc à faire crever vos descendants dont vous avez peu à foutre visisiblement. Et pendant ce temps y'en a qui manquent réellement de tout. Tous ne sont pas comme les abrutis dont j'ai montré le dépôt tout à l'heure avec la bouteille de jus de légumes. Je ne dois pas être tout seul qui ne peut fréquenter les secours parce qu'il doit se gaffer de tout ce qu'il avale pour raison de santé. Parce que ça va une fois leur régime, deux, ou trois certes, mais tous les jours pas possible. Ils font avec ce qu'ils ont les pauvres, et c'est avec le tout venant pour beauf ordinaire. Si le beauf il est cabourne ils n'y peuvent rien. Tiens, à propos, tant qu'on y est, à l'approche incessante de mon anniv, j'ai lancé une opération "Défi à la Cammarde", où je propose un troc, si ça vous dit cliquez sur le lien. Si l'opération ne vous branche pas, vous pouvez aussi soutenir ce blog avec un lien dans la colonne de droite.

Je vous ai parlé d'alimentaire, mais je n'en finirai pas de tout dire en réalité. Le jour des figues, j'ai fait aussi une pleine cagette de raisins et une couverture plus quelques bricoles. Au chapitre des couvertures j'en suis à 8 en deux mois. La SPA n'en n'a pas voulu sans même les avoir vues... J'en ai donné quatre qui ont été les bienvenues ailleurs... Au pire je pourrais faire comme pour les fringues dont j'ai déjà parlé ; y'a des containers pour ça.  les couvrantes je ne sais pas combien de dizaines j'en ai grattées en dépôts sauvages... Ca et tant d'autres choses. Nous sommes une société de gavés et de jean-foutres. J'ai même, il y a douze ans, trouvé des sacs poubelles parfumés ! Je m'en suis servi occasionnellement pendant des années... Le dernier est parti aux ordures (plein) il y a quelques semaines pour un truc que j'avais ramassé qui puait trop. Je vous dis... j'en finirais pas...