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23 mai 2016

Je m'interroge...

voitures 1757 BDes voitures brûlées, une brutalité bestiale sourd de notre société, et même des vies mises en danger au nom de revendications justes ou non n'est pas mon propos. Ce qui est ma préoccupation c'est cet argent gaspillé, notre outil devenu maître, comme dans l'histoire que me racontait ma maman le soir dans mon petit berceau et qui ne m'a jamais quittée. Au lieu de m'endormir ça suscitait un flot de questions... Je ne comprenais pas, maintenant j'ai compris. Permettez que je vous conte un conte ?
"C'était un menuisier qui avait un marteau ; au contraire de Cloclo il ne rêvait pas, il l'avait son marteau (1); il avait choisi de travailler à la tâche, là où il voulait, quand il voulait, et voyageait de chantier en chantier, au fil du temps quand il avait besoin d'argent. Parfois le marteau restait dans la boite à outil, sans servir, et comme son maître se reposait, contraint et forcé. Le menuisier commandait et le marteau obéissait, remplissant la tâche qu'on lui assignait. Puis un beau jour que le menuisier se reposait, somnolent à l'ombre d'un chêne, le marteau se redressa tout seul, il se mit à grandir, à grandir, remplissant son propriétaire de stupéfaction. Et puis il vint une bouche, des yeux, des bras des jambes à l'outil ayant atteint la taille d'un homme ; et il apostropha le menuisier d'une voix pleine de colère :
« - Je t'ai toujours servi comme un esclave, j'ai toujours fait ce que tu as voulu quand tu as voulu, et je me suis rouillé des jours entiers quand tu avais assez pour manger. Désormais c'est moi qui commande, et tu m’obéiras. Tu iras où je voudrais quand je voudrais, tu travailleras quand je te l'ordonnerais et tu n'auras de repos que quand je le déciderai »
A partir de ce jour, le menuisier n'eût plus jamais l'âme en paix, son marteau le tyrannisait, et il dû obéir et travailler sans cesse. La tâche sans cesse inachevée et le repos rare".
Vous voyez ? C'est ça notre problématique. Nous nous sommes enfermé dans une société dont nous sommes esclaves. Nous avons forgé nos chaînes.
Les acteurs qui brutalisent les policiers ou les gens, les biens d'autrui aussi, réagissent non pas pour améliorer la société, mais pour l'entretenir dans ses aberrations. Ceux qui brûlent des voitures sont les mêmes qui gaspillent comme on peut le voir sur ce blog ; les mêmes qui font des dépôts sauvages n'importe où comme on peut le voir dans mes albums photos, colonne de gauche. Des gens qui n'ont pas une idée très claire de ce qu'ils veulent en réalité, parce que depuis longtemps ils sont dépassés, comme tout un chacun.
Le seul sens qu'on leur a laissé est la consommation comme sens et la subordination au marché comme moyen d'existence. Il n'y a plus aucun respect pour rien ni quoi que ce soit. Molester des policiers, qui sont des travailleurs comme vous, aux ordres, comme vous, ne changera rien à rien ! Qu'atiser la répression.
Je parlais de respect... Moins dommageable que de détruire un outil de travail auquel on est soumis, j'ai vu ce matin quel mépris ont certains pour leur prochain.

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Ce dépôt sauvage là était initialement dans l'entrée d'un magasin désaffecté à 50 mètres de là ; quelqu'un est venu en orner la devanture du Balto, place Saint Jean (Niort) !! J'ai nettoyé bien sûr, deux heures avant l'ouverture, parce que franchement, même si je n'y vais plus depuis des années, je trouvais ça pas sympa. Je m'interrogeais sur les motivations, mais en même temps ce n'est pas la première fois... Cela s'inscrit dans cette inconscience, ce simplisme de la pensée qui a pris possession des consciences. Une masse informe de gens qui méritent à peine le titre d'humains tant ils sont bestialisés. C'est la frange la plus brutale qui brûle les bagnoles, sombre dans la délinquance. Et quand je dis délinquance ; ici à Niort, ces jours derniers, rue Saint Gelais, un pauvre dont on ne nous a pas communiqué l'identité, mais que je connais sans doute, tant je connais la zone du centre ville, a été assassiné à coups de pelle !
Violence et mépris de la vie. Violence et mépris de la société. Violence et mépris de la Terre. Tout cela est une seule et même religion.

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Mépris de la nourriture aussi... Tenez, c'est tout chaud, ça vient de sortir, un exemple parmi des milliers d'autres que je pourrais prendre. Mais c'était ce matin. J'avais ramassé quelques bouteilles de plastique à traîner en traversant un parking en diagonale. Les poubelles emballages étant de sortie (à cet endroit là, ils respectent les horaires), j'ai voulu les mettre dedans... Et voilà en photo ma découverte ! Pouvaient pas les manger avant qu'ils ne soient périmés non ? Ou les donner les oeufs ? Et ça fiche quoi dans une poubelle à emballages ? On parle de misère, de chômage, on paralyse le pays au nom d'une loi sur le travail qui, me dit-on, créerait encore plus de chômage, mais on gaspille la nourriture ! J'ai mieux encore...

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On voulait coller quelques saletés dans la poubelle mais ce sac de supermarché occupait quasi tout l'espace à lui tout seul. C'était samedi soir. Tout frais encore. Du coup on a retiré le sac, pour mettre ce qu'on avait dessous, et bien sûr on a regardé... Bon, vous avez les photos, je vous fais pas de dessin. Juste préciser que ce n'est pas périmé ; y'a encore plusieurs mois ! Et ce n'est MEME PAS OUVERT ! Okay ? Quand on sait que quelques heures avant je me suis fait, ailleurs, un kilo de pommes et trois salades en boites dans les mêmes conditions à peu près... Et pas plus périmées ni entamées. J'ai vraiment de quoi m'interroger. Je pense que cela relève de l'état de déshérence de la conscience. Un mal général dans un monde sans queue ni tête qui l'a perdue justement. Je pourrais vous en mettre encore davantage, mais à quoi bon au fond ? Je suis une voix inaudible dans le vide d'une toile qui a réduit les distances mais isolé les hommes. Eric pensait que ce que j'écrivais avait beaucoup d'importance pour les lecteurs... Et pouvait les influencer... J'aimerais bien oui, que ça fasse réfléchir. Mais faudrait encore qu'il y ait des lecteurs ! Quels lecteurs ? Lui, oui, de temps en temps *:) Heureux, Lauren et Claudine, aussi, mes inconditionnelles... Et ma moitié aussi... Mais elle, de toute façon, ou moi, c'est du kif..; C'est comme si je me parlais à moi-même à peu près *=)) Mort de rire
Un piège se referme sur l'humanité inconsciente qui dévale en roue libre vers de sombres lendemains. la délinquance dont je parlais au début en est le fruit vénéneux produit par l'arbre de la déshérence des consciences. Tant que la consommation ; que ce soit des produits, de l'amour, de la reproduction, du plaisir ou du bonheur ; sera le seul moteur et le seul sens, il faudra s'attendre à ce que des abcès crèvent ici et là, un peu partout. Il n'y a pas de différence entre les émeutes de banlieues ; dont on ne parle plus mais il y en a encore, circoncises ; et les exactions de manifs que j'évoquais au début. Et les décharges sauvages, le gaspillage, relèvent du même mécanisme. J'essaie de surnager au milieu de ça, et je n'y arrive pas. Vous brûlez des bagnoles et bloquez le pays en montrant ainsi combien notre économie est tributaire de sources d'énergie étrangères et du trafic autoroutier et automobile (et camions bien sûr). Combien de précaires perdront leur job par manque de carburant ? Tout ça contre une loi sur le travail dont je ne connais pas la teneur mais qui semble vouloir vous demander plus d'efforts... Comme si le prolo de base n'avait pas toujours été à la remorque des desiderata patronaux. J'ai parfois bossé jusqu'à 54 h quand la durée légale était 40... J'ai vécu ça plusieurs fois. Mon père lui, bossait jusqu'à 60 h par semaine... Toute sa vie... Et lui comme moi n'avons jamais eu les moyens de jeter des gâteaux. Maintenant, c'est pire. Le mois commence au 8 et finit au 15. Vous protestez contre une loi du travail ou contre le travail ? Je voudrais bien être en état de travailler tiens ! Je ne reculerais toujours pas devant 54 h voyez vous ! Mais je suis foutu... Un de ces quatre, c'est ma pomme qui va atterrir dans une de vos poubelles. Vous aurez beau révolutionner, dans un climat délétère, vous ne réussirez pas plus que vos pères à créer une société égalitaire. C'est d'ailleurs assez comique en ce moment : on est en état d'urgence, où les rassemblements devraient être limités... Je n'ai jamais autant vu danser la Carmagnole que ces temps ci. Au moins depuis 1995 ! Mais quel est l'objectif de ces protestations ? Pouvoir consommer plus pour jeter plus ? Je m'interroge...

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(1) Le passage entre points virgules relatif à Cloclo, c'est ma pomme qui rajoute. Je crois que la chanson n'existait pas encore, en tous les cas en version Cloclo. Mais c'est une chanson qui a sa place dans la trame de ma compréhenssion de la chose... Et c'est aussi sur des chansons de Claude François en toile de fond que j'ai rencontré ma moitié... *;) Clin d’œil

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